Une communication utile contre les violences sexistes

Déterminer la position de l’entreprise

Nul besoin d’être une grande entreprise pour agir contre les violences conjugales. D’ailleurs, l’Agence CVM accompagne en grande partie des petites structures. Avant de lancer des campagnes de sensibilisation ou de prendre parti sur les réseaux sociaux, chaque collectif a besoin de se réunir et de déterminer les objectifs concrets de son action. Communiquer ne suffit pas, il faut agir et être à l’écoute des salariées comme des adhérentes, clientes, consultantes…

C’est cette envie d’agir qui a motivé la Mutuelle des Services Publics à nous contacter. Après plus d’un an de forfait conseil, la mutuelle connaît notre équipe, nos compétences et nos engagements. Notre accompagnement va plus loin que la simple exécution, nous trouvons toujours des solutions adaptées aux moyens de nos client·es. 

Ensemble, nous avons analysé les spécificités, les ambitions ainsi que les moyens immédiats et à venir de la mutuelle. Notre premier constat résidait dans le caractère neutre et discret de ses agences. Accueillant chaque jour plusieurs dizaines de personnes, les agences -comme les boulangeries par exemple – sont des lieux du quotidien sans connotation politique, médicale ou judiciaire. 

Le positionnement d’une entreprise varie en fonction de sa taille, de son activité, de son fonctionnement ou encore de ses partenariats. Un site de e-commerce ne peut pas fournir les mêmes ressources qu’une mutuelle avec plusieurs agences locales. Chaque structure a ses spécificités et ses leviers d’action. 

Des actions concrètes avant tout

Pour être crédible dans son positionnement contre le sexisme et les violences faites aux femmes, une structure doit faire ses preuves. On ne compte plus les dénonciations de feminism washing envers des institutions qui ont privilégié la communication de masse avant les actions concrètes. C’est là qu’une agence de communication engagée, experte des démarches RSE et du secteur ESS fait la différence. 

Notre expertise des mouvements sociaux (protection sociale, questions environnementales et féminisme) est une plus-value. Nous proposons un accompagnement à 360° : construction de la réflexion, choix du positionnement, déploiement d’actions concrètes et communication ciblée. 

Commencer au plus proche

Les petites structures aux moyens limités pensent souvent ne pas pouvoir agir contre les violences conjugales. C’est faux. Il existe des actions simples, efficaces et peu coûteuses. Nous conseillons toujours de commencer à agir auprès des publics les plus proches : les salarié·es, élu·es, bénévoles… 

Pour la Mutuelle des Services Publics, il était essentiel de prendre ce principe en compte. Être utile aux femmes qui pourraient être victimes de violences c’est s’intéresser au public autant qu’aux salariées. Des collaboratrices peuvent, en effet, vivre ces situations. Dans ce cas, la proximité d’une petite structure permet l’efficacité.

Transmettre des ressources à conserver

Nous proposons une action qui combine efficacité et simplicité : la diffusion de ressources explicites, diversifiées et facilement conservables à l’ensemble des collaborateur·ices. 

Pour la Mutuelle des Services Publics, nous avons donc réalisé un e-mail ressource à destination des salarié·es. Cet envoi en interne répondait à un triple objectif. Découvrez-le dans la suite de l’article !

Diffuser des informations utiles

Premier objectif de cette action : diffuser des informations utiles et diverses. Nous avons donc donné aux salarié·es une liste d’associations (locales et nationales) et de sites internet pour demander de l’aide et/ou discuter avec des professionnel·les.

Notre conseil : avant d’envoyer le mail, pensez à choisir une adresse expéditrice qui interpelle les salarié·es (service RH, direction…). En communication interne, les mailings doivent partir d’une adresse connue (contrairement aux newsletters externes).

Donner les moyens d’agir

L’e-mail permet ensuite de donner des moyens d’agir aux collaborateur·ices. En effet, dans leur vie personnelle et professionnelle, ces personnes rencontrent du public. Un e-mail ressource fournit les bases pour orienter celles qui pourraient être victimes de violences conjugales.

Notre conseil : prioriser l’accessibilité, la simplicité et l’efficacité. Il est possible que le lecteur ou la lectrice n’ait pas besoin de ce mail immédiatement. C’est pourquoi l’e-mail doit être rédigé comme un répertoire à conserver. N’hésitez pas à l’indiquer aux destinataires.

Concrétiser l’engagement de l’employeur

Enfin, cet e-mail doit signifier aux salarié·es que leur employeur s’engage contre les violences sexistes. S’il fournit ces informations, il doit être à même de comprendre une employée en détresse ou de sanctionner un comportement sexiste au sein de son équipe. 

Dessiner les limites de l’action

Le contenu de la lettre permet aussi de poser les limites du champ d’action de l’employeur et des salarié·es. Nous travaillons les formulations pour rappeler l’absence de compétences de l’entreprise – notamment les petites entreprises – et des salarié·es concernant l’écoute et l’accompagnement de femmes victimes de violences. Et donc l’importance de savoir vers qui rediriger celles qui auraient besoin d’aide. 

L’e-mail ressource est un outil concret, efficace et peu coûteux. Il répond à plusieurs objectifs pour l’employeur mais aussi pour l’entreprise de manière générale.

L’équipe de l’Agence CVM vous accompagne sur tous les sujets liés aux luttes sociales et environnementales. L’engagement est au cœur de nos valeurs et de notre fonctionnement. Nous sommes là pour vous aider à construire des actions qui répondent à vos principes et à vos moyens.